Matin ensoleillé,février lumineux,notre midi fidèle ! partout ailleurs il neige les gens sont affolés, certains sont isolés, peine perdue, et ce n'est pas exceptionnel; toutefois le froid est piquant et il faut se couvrir ; Ici on apprécie la douce chaleur qui règne à l'intérieur, on sort peu, c'est

un peu la prison, on se console avec la télé tout en maudissant les publicités envahissantes, ah la liberté de la twingo interdite ..

Il faut prendre son mal en patience, et obéir àla médecine qui en sait toujours beaucoup plus long que vous, renforcée par l'entourage qui y trouve son compte ( enfin pas toujours ! )

Si les enfants n'étaient pas si éloignés, les maux du vieillissement ne seraient pas si sensibles, il faut quand même avouer que se plaindre serait indécent

Lavie s'écoule, lente,lente ,à qui je manquerais si je  finissais? autour de moi c'est le silence, je ne m'en plains et il me plait . Les bavardages ne m'attirent guère, souvent me fatiguent aussi

Neige

Du ciel presque noir

descend un  fin rideau de flocons minuscules

Blancs et serrés qui gomment les contours précis du paysage

Le fin linceuil recouvre tout

ce que le regard saisissait jusque là

et arrête le temps

sous l'emprise d'un rêve

magique et fascinant

Mais le sol est avide

Elle n'aura pas le temps de former un tapis enchanté

cette parure que nous aimons

Hélas elle va fondre dès qu'elle touchera la terre

et la boue emplira les chemins ravinés

Serait-ce là l'image d'une vie

qui  s'éteint sans prestige

avant que des printemps viennent la remplacer

D'autres printemps, d'autres vies ...

Demain c'est dimanche

 Voilà que revient

La nouvelle envie

de trouver encore

une lampe douce

pour garder le jour

vivre une semaine

et peut être deux

 pourquoi pas encore

sans se tourmenter

quelques lendemains

ni roses ni gris

fêtes d'espérance

 traversant le coeur

effaçant la mélancolie

Ainsi va la vie

C'est le centre de l'été, Autrefois on sentait approcher l'automne, d'insidieux glissements nous faisaient sentir que la plénitude de la saison devançait de peu le début d'une fin inéluctable;  lointaine pourtant encore mais sans retour ; le temps immuable poursuivait sa course,le soleil était la marque intransigente d'une marche imposée ; cependant aujourdhui c'est le gris qui donne le ton et hier c'était la canicule et l'éblouissement insupportable, ce sont les variations saisonnières tout aussi inspirées, notre sensibilité avance elle-même, et exprime la vie qui sourd en nous en même temps

Inattendus moments de grâce,  petits bonheurs de découvertes,ou assoupissements,  pas de ressemblances  plutôt du décousu, ainsi va la vie, ainsi échappe-ton à l'endormissement ainsi aime-ton la marche du temps, quoi qu'on en pense

Hier un repas à "la Cascade" à Moussan et c'était le bonheur du jour, sous les lumières modestes  d'une auberge  qui ne promettait pas autre chose que la paix du soir, les bruits d'une cascade, et un repas mieux que prévu ,de quoi oublier la chute inopportune dans l'escalier ( rien de grave , sinon la fragilité de nos os ,et de notre équilibre,) Pas de drame, c'est déja un bonheur, cette fin de journée agréable à la fraîche

Au fil des jours, au fil des heures

Arrive en secret la saison

Que l'on attend sans plus y croire

Tant l'espoir vacille  avec les caprices du ciel

Aujourd'hui le matin est clair

La journée sera  magnifique

n'en doutons pas

Mais l'air est frisquet quand on met le nez dehors

On frissonne on se pelotonne

Est-ce le mai quon espérait?

La glicyne hier encore endormie

S'est réveillée parée de somptueuses grappes

Poussées en une nuit,et sa couleur intense

Surprend les yeux, pure merveille

Tout autour les feuilles nouvelles

Pointent timidement leur mielleuse couleur,

Mais demain

Encouragées par cette belle

Elles foisonneront,

Et tout le paysage sera neuf à son tour