Cette fois ci, le soleil semble gagner la partie, notre dimanche sera, avec un peu de chance, une agréable journée, Michel propose une promenade dans le parc Naturalis de Cuxac, satisfaisant ainsi son insatiable besoin de plantes ; je vais suivre, et probablement nous mangerons sur place, sous les ombrages du parc ;c'est tout à fait en rapport avec nos forces usées, notre solitude familiale, et compense cette usure par des distractions rustiques ; peu d'efforts peu d'éloignement , la maison nous recueillera ce soir, sans dommage et sans découverte nouvelle
Aurons- nous rencontré, comme hier, d'anciennes connaissances depuis longtemps perdues de vue,( Paulette Serrano, par exemple ! ) ou d'autres qu'on a peine à reconnaitre, et qui nous sautent dessus ,agréables ou indifférentes rencontres, faisant sentir la marche inexorable du temps . Une lettre pleine de nostalgie de Claude Domergue, inconsolable veuf , depuis trois ans et qui vit dans son souvenir, Suzanne, entrainée par sa nombreuse famille, à des rencontres programmées par les unes et les autres,
et puis les disparus qui un jour se manifestent à nouveau, comme revenant de très loin, nantis d'une progéniture inattendue Le soir vient, la paisible journée s'éteint, et la vie se poursuit dans ce silence où se concentre le poids d'un passé surpeuplé, vers la nuit qu'on espère paisible et sans histoire